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Les outils technos et les dys font bon ménage!

2020-11-06
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Nathalie Bertrand

La petite histoire des dys

L’ensemble des différences dys (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasie et dyspraxie) sont des différences de « câblage » dans le cerveau qui occasionnent des différences importantes dans la collecte, l’interprétation, l’organisation de l’information et la transmission de l’information.

Pendant de très nombreuses années, les dys ont été considérés comme cancres parce qu’ils peinaient à remettre leurs travaux scolaires sans fautes, à lire fluidement et à calculer sans l’aide de leurs 10 doigts. Ils étaient contraints de rivaliser d’ingéniosité pour acquérir de la vitesse dans leurs travaux scolaires. Nombreux sont les enfants qui sont en burn-out scolaire parce qu’ils n’arrivent pas à mémoriser les règles de français, les tables mathématiques et à lire correctement. Nous avons accepté l’utilisation des calculatrices il y a quelques années et peu à peu, nous comprenons qu’il n’est pas nécessaire de connaître par cœur les tables pour être bon en math. Heureusement, car la mémorisation n’est pas un des talents des dys.

La technologie au service des dys

La technologie a fait des bonds de géants et nos rapports avec elle se sont démocratisés. La calculatrice est maintenant accompagnée de la tablette et du portable. La pandémie a fait accélérer le processus d’introduction de ces outils en classe et la pertinence de leurs utilités est maintenant évidente.

Pour nos élèves dys, la situation est parfaite. On ne peut plus les pointer du doigt parce qu’ils ont le « privilège » de travailler avec un portable. Tout le monde a son portable et peut bénéficier des logiciels adaptés. J’ajouterais qu’il était temps !

Quand j’avais 9 ans, la lecture était pour moi extrêmement difficile, j’ai rapidement réussi à augmenter ma fluidité en lecture en écoutant les livres de Disney. Il s’agissait de petits livres de contes classiques illustrés accompagnés d’un microsillon (l’ancêtre des CD) où une personne lisait le texte du livre à haute voix (comme nos audiobooks d’aujourd’hui). Une petite clochette sonnait quand il était temps de tourner la page. Je suivais le texte avec mon doigt et j’apprenais à lire en répétant en même temps que la voix, les mots écrits sur la page. Avec le temps, j’ai réussi à reconnaître les mots ailleurs que dans les livres et sans l’aide de la voix. Le simple fait de pouvoir suivre des histoires avec mon doigt et mes oreilles, m’a grandement aidé dans mon apprentissage de la lecture. C’est certainement ce qui a aidé les concepteurs de logiciels à offrir aujourd’hui des outils qui accompagnent l’enseignement de nos petits dys.

Pourquoi utiliser des outils technologiques?

Plusieurs outils sont gratuitement intégrés dans nos ordinateurs et téléphones intelligents. Ils peuvent :


• Lire les textes qui sont affichés sur l’écran de votre ordinateur, que ce soit sur internet ou sur un document PDF, Word ou autre. Par contre, la voix n’est pas toujours agréable à écouter, il faut s’y habituer. Si vous souhaitez y aller avec un logiciel de synthèse vocale plus sophistiqué, l’Intel Reader (inventé par Ben Foss un dyslexique) et le ClaroRead, sont d’excellentes options. Pour lire les textes qui ne sont pas dans un ordinateur comme un livre, il existe un numériseur portatif qui vous permet de numériser vos textes et de les faire lire par votre ordinateur muni du logiciel de votre choix. Le Magic Wand ressemble à une règle et s’utilise facilement. Il transmet à votre ordinateur la page numérisée de votre choix et vous pouvez ainsi la faire lire par votre synthèse vocale favorite. Il existe aussi l’IRISPen Air qui ressemble plus à un gros crayon et qui traduit vocalement les textes au fur et à mesure que vous les parcourez avec la pointe. Il peut traduire plus de 130 langues différentes. Le Lexibar est quant à lui un outil complet qui fait de la prédiction orthographique, de la correction et de la synthèse vocale. Il laisse l’élève choisir le bon mot en lui proposant des choix selon ce qui est prévisible.

• Prendre les dictées que vous lui ferez. Le dictaphone qui retranscrit ce que vous dictez à haute voix (illustré à côté de vos claviers par un micro). Encore une fois, il arrive que les mots transcrits ne soient pas tout à fait ceux que vous avez prononcés. Il est toujours nécessaire de relire à haute voix les textes avant de les soumettre. Pour un prix abordable (35 $) le petit logiciel AudioNote offre plus de flexibilité vocale et une meilleure compréhension des dictées.

• Corriger l’orthographe. Celui intégré à nos ordinateurs est de base et n’offre pas toujours la conjugaison parfaite ou le choix de mots. Pour faire la correction des textes, on utilisera des logiciels de correction tel qu’Antidote, Lexibook ou Medialexie. Ceux-ci sont les plus connus. Ils offrent l’option dictionnaire et guide orthographique, ce qui aide à la réflexion du rédacteur dans le choix des mots qu’il souhaite utiliser.

Le système scolaire, un allié important

Malheureusement ces logiciels coûtent cher mais la bonne nouvelle est que les centres de services scolaires du Québec ont les budgets pour fournir à vos enfants un portable muni des logiciels nécessaires à sa réussite académique. Le parcours du parent débute au moment où on a reconnu que son enfant à une différence d’apprentissage. C’est aux parents de faire la preuve de la nécessité et du besoin d’équipement de son enfant afin de préciser quels logiciels seront les plus utiles pour celui-ci. Certaines écoles ont du matériel informatique disponible mais ceux-ci ne sont pas toujours configurés avec ceux qui conviennent à l’enfant. Il se peut qu’on exige une évaluation officielle d’un neuropsychologue (environ 2000 $) avant de vous remettre le matériel qui accompagnera votre enfant durant son parcours scolaire.

Les directions d’écoles, les professeurs, les orthophonistes et les orthopédagogues ne sont pas toujours en mesure d’aider l’enfant à utiliser les appareils qui lui sont remis. Il faut apprendre à se servir des outils technologiques et donner le temps aux enfants de les maîtriser avant de leur demander d’être efficace en classe. Il existe des personnes qualifiées qui peuvent vous aider. Ne vous découragez pas, si votre budget le permet, une intervention privée peut être la solution.

D'autres outils pertinents

L’enfant paraplégique devra apprendre à se servir de son fauteuil roulant avant de réintégrer l’école, l’enfant dys devra apprendre à se familiariser avec les outils technologiques avant d’être capable de les utiliser adéquatement dans ses tâches scolaires. Ce n’est pas parce que nos enfants sont nés avec une télécommande dans une main et une console de jeux dans l’autre qu’ils savent comment fonctionnent un portable et les logiciels technologiques destinés à les aider. Il faut leur enseigner et les aider à développer le réflexe de les utiliser avant de les réintégrer dans les classes, ce qui n’est pas toujours le cas. Peu importe son niveau, l’enfant à qui on remettra un nouveau portable muni des logiciels d’accompagnement, devra prendre le temps de les maîtriser avant de revenir en classe quoi qu’en disent ses professeurs et la direction. Assurez-vous que votre jeune est à l’aise et sait vers qui se tourner s’il a des questions ou des bogues.

Pour se détendre, s’amuser et apprendre tout à la fois, vous trouverez également sur le marché de très beaux livres audio créés spécialement pour les enfants DYS. La police d’écriture choisie est celle qui convient aux jeunes lecteurs. Les histoires sont captivantes et l’interaction avec le jeune favorise son envie de lire tout en lui enseignant de façon ludique des notions académiques en lecture. Voilà exactement ce que proposent les livres conçus par Productions Blip Blop.

Nathalie Bertrand

Certifiée Coach MB depuis 2011, Nathalie utilise sa certification et son talent inné pour aider les individus ATYPIQUES à se démarquer. Son parcours de conseillère sénior dans une des plus grandes boîtes RH de Montréal l’aide à reconnaître ce qui favorise les profils atypiques à contribuer à la société. Elle est aussi la fondatrice de la page Touche pas à ma dyslexie.

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